Résumé
La mémoire collective constitue l’un des piliers fondamentaux de la formation de l’identité nationale, reliant les générations à travers un récit partagé d’événements historiques majeurs. Cette mémoire, façonnée par des récits communs, des commémorations, et des monuments, renforce la cohésion sociale en donnant aux individus un sens d’appartenance à une histoire collective. Au Vietnam, cette mémoire prend une importance particulière, marquée par des siècles de luttes pour l’indépendance et par des conflits majeurs, tels que de multiple invasions chinoises ou encore la guerre du Vietnam qui a profondément transformé la nation.
L’héritage de la guerre du Vietnam, avec ses traumatismes et ses victoires, a laissé une empreinte indélébile sur la conscience nationale. Alors que les blessures de cette guerre restent ouvertes pour certains, le pays s’efforce d’avancer vers un avenir prometteur. Cette tension entre la nécessité de se souvenir et l’ambition de modernisation et une industrialisation rapide caractérise la manière dont le Vietnam se positionne aujourd’hui, dans un équilibre délicat entre mémoire et progrès.
Ce rapport examine comment les Vietnamiens, aujourd’hui, se rappellent et commémorent la guerre à travers différents vecteurs de mémoire : les musées, les monuments, les récits familiaux, ainsi que leur influence sur les jeunes générations. En analysant ces dynamiques, il s’agira de comprendre comment le pays utilise la mémoire collective pour à la fois honorer son passé douloureux et construire un futur résolument tourné vers la prospérité. Selon notre observation, le Vietnam apparaît comme un pays en (re)construction qui ne souhaite surtout pas oublier son passé, tout en s’efforçant de se façonner un meilleur avenir.

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